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Cette pétition vous est adressée par Groupe local des Jeunes Européens du Haut-Rhin
Texte de la pétition
NOUS, citoyennes et citoyens de Colmar, Neuf-Brisach, Breisach, Freiburg et environs,
souhaitons aujourd’hui plus que jamais réaffirmer notre attachement profond à l'idéal européen de paix et de solidarité. Le 9 mai dernier, nous avons célébré la Journée de l'Europe. Mais 70 ans après la Déclaration Schuman, nous ne pensions pas revoir avec tristesse les frontières entre l’Allemagne et la France fermées.
La construction de l’Europe, c’est la construction de ponts – comme ceux que l’on retrouve sur les billets en euros – bâtis sur des valeurs communes entre les peuples unis : le respect de la dignité humaine, la liberté individuelle, la démocratie, l'égalité, l'État de droit, le respect des droits de la femme et de l'homme.
Autant de fondamentaux dont il est bon de se souvenir un mois après les commémorations du 8 mai, date de la capitulation sans condition du régime hitlérien. Une capitulation, bientôt rejointe par celle du Japon qui, ensemble, marquèrent la fin du pire conflit armé de l'histoire de l'humanité. Ce jour-là apparut aux yeux de tous l’effroyable, l'indicible horreur des camps d'extermination et des chambres à gaz. N'oublions jamais les millions de victimes de l'atrocité. Leur souvenir nous appelle à rester plus que jamais vigilant(e)s quant à la préservation de l'Etat de droit et des libertés fondamentales, à l'heure où certains États-membres commencent à s'en affranchir dangereusement.
Après 1945 et le terrible conflit mondial, les puissances ennemies ont pourtant réussi l'impossible : la réconciliation. L'Alsace, pomme de discorde éternelle entre l'Allemagne et la France, est le symbole de cette paix retrouvée. Elle est désormais un modèle de territoire européen, qui sera bientôt consacré jusqu'à son nom même, avec la naissance de la Collectivité européenne d'Alsace.
Nous citoyennes et citoyens de Colmar, de Neuf-Brisach, de Breisach et de Freiburg, situé(e)s au cœur de ce laboratoire d'Europe, souhaitons affirmer haut et fort notre appartenance à la région transfrontalière du Rhin supérieur comme creuset de solidarité et de coopérations : administratives, culturelles, scolaires, universitaires etc. La prise en charge de patient(e)s alsaciens au sein des hôpitaux allemands et suisses a démontré une fois encore que nous constituons une même famille des deux côtés du Rhin. Nous mesurons depuis l'apparition de la pandémie de Covid-19 tout l'intérêt de renforcer cette coopération, notamment dans les domaines sanitaires et médicaux. Afin de pouvoir à l’avenir mieux faire face ENSEMBLE, nous devons transformer les dispositifs de réponse à cette situation exceptionnelle en conventions et en protocoles permanents, qui permettront de sauver des vies sans limitation de durée.
Hélas, les remises en cause unilatérales, brutales, du principe de libre-circulation, qui prévaut depuis les accords de Schengen, ainsi que le retour d'anciens réflexes qui paraissaient depuis longtemps dépassés, nous ont prouvé à quel point ces acquis sont fragiles. Le virus ne connait pourtant pas les nationalités et rétablir des contrôles aux frontières ne protège pas de la contamination... Le porteur de telle ou telle carte d'identité n'est pas davantage responsable de la propagation du virus qu'un autre. Les masques, la distanciation physique et les gestes barrières constituent les uniques remparts viables à ce jour. Il était absurde que les travailleurs frontaliers qui œuvraient au service de l'économie et contribuaient au bon fonctionnement des systèmes hospitaliers du pays voisin, applaudi(e)s tous les soirs, ne pouvaient même pas déjeuner avec leurs collègues, ni avoir le droit d'acheter un sandwich à la boulangerie sur le chemin du retour.
Au sein de cette Europe solidaire, la coopération trinationale jouera un rôle clef pour Colmar, Breisach et Freiburg i.B. Nous voulons que la réalité culturelle et linguistique de notre région trinationale soit reconnue et prise en compte par les gouvernements de Paris, Berlin, et Bern.
Aujourd'hui l'Europe est confrontée à de nouveaux défis. Pour les relever, elle ne pourra pas se contenter de réunir les Etats autour d'objectifs économiques tournés vers une quête de croissance infinie. Mais l'Union Européenne peut être ce levier juste qui nous permettra de planifier un Monde d'Après vivable et d'opérer la nécessaire transition énergétique. Il est par exemple indispensable de conditionner le plan de relance Breton de 1000 milliards d'euros au respect d'objectifs environnementaux, climatiques et de justice fiscale.
Le Rhin n’est pas une frontière mais un trait d’union. Il ne nous sépare pas mais nous unit.
Nous, citoyennes et citoyens de la Région du Rhin supérieur faisons aujourd’hui par notre présence la démonstration de notre volonté inébranlable de bâtir une Europe encore plus forte, plus démocratique et plus résiliente.
Ouvrons les frontières !
Vive la solidarité européenne !
Vive l’amitié franco-germano-suisse !
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WIR, die Bürger*innen von Colmar, Neuf-Brisach, Breisach, Freiburg und Umgebung,
wollen heute mehr denn je unsere tiefe Verbundenheit mit dem europäischen Ideal von Frieden und Solidarität bekräftigen. Am 9. Mai haben wir den Europatag gefeiert. 70 Jahre nach der Schuman-Erklärung haben wir jedoch nicht damit gerechnet, dass die Grenzen zwischen Deutschland und Frankreich traurigerweise noch einmal geschlossen sein könnten.
Der Aufbau Europas bedeutet, Brücken zu bauen – wie auf den Euro-Banknoten zu sehen ist – welche auf gemeinsamen Werten zwischen den vereinten Völkern ruhen: Achtung der Menschenwürde, individuelle Freiheit, Demokratie, Gleichheit, Rechtsstaatlichkeit, Achtung der Rechte von Frauen und Männern.
All dies sind grundlegende Werte, die einen Monat nach dem Tag der Befreiung am 8. Mai, dem Datum der bedingungslosen Kapitulation des Hitler-Regimes, in Erinnerung gerufen werden sollten. Eine Kapitulation, der sich bald auch die des Japans anschloss, und die zusammen das Ende des schlimmsten bewaffneten Konflikts in der Geschichte der Menschheit markierte. An diesem Tag wurde der Schrecken der Vernichtungslager und Gaskammern für alle offensichtlich. Vergessen wir niemals die Millionen von Opfern dieser Gräueltat. Ihr Andenken ruft uns auf, bei der Wahrung der Rechtsstaatlichkeit und der Grundfreiheiten wachsamer denn je zu bleiben, zu einem Zeitpunkt, wo sich einige Mitgliedstaaten auf gefährliche Weise von ihnen zu lösen beginnen.
Nach 1945 und dem schrecklichen Weltkonflikt haben die feindlichen Mächte jedoch das Unmögliche erreicht: Versöhnung. Das Elsass, der Apfel der ewigen Zwietracht zwischen Deutschland und Frankreich, ist das Symbol dieses neu gefundenen Friedens. Es ist heute eine europäische Modellregion für grenzüberschreitende Zusammenarbeit, die bald mit der Gründung der Euroregion Elsass („Collectivité européenne d’Alsace“) seinen Höhepunkt finden wird.
Wir, die Bürgerinnen und Bürger von Colmar, Neuf-Brisach, Breisach und Freiburg im Breisgau, die uns im Herzen dieses Laboratoriums Europas befinden, möchten unsere Zugehörigkeit zur grenzüberschreitenden Oberrheinregion als Zentrum der Solidarität und Zusammenarbeit laut und deutlich bekräftigen. Wir brauchen noch mehr Zusammenarbeit in Sache Verwaltung, Kultur, Schule, Universität... Die Betreuung elsässischer Patienten in deutschen und Schweizer Krankenhäusern hat ein weiteres Mal gezeigt, dass wir auf beiden Ufern des Rheins eine einzige Familie bilden. Seit dem Aufbruch der Covid-19-Pandemie haben wir gesehen, wie wertvoll es ist, diese Zusammenarbeit zu verstärken, insbesondere in den Bereichen Gesundheit und Medizin. Um einer solchen Ausnahmesituation zukünftig GEMEINSAM besser begegnen zu können, müssen wir die provisorisch entstandenen Reaktionsmechanismen in ständige Konventionen und Protokolle umwandeln, die es dann dauerhaft ermöglichen werden, Leben zu retten.
Leider haben uns die unilaterale und unerwartet schwer treffende Infragestellung des Grundsatzes der Personenfreizügigkeit, das seit den Schengener Abkommen vorherrscht, sowie die Rückkehr alter Reflexe, die längst überholt zu sein schienen, gezeigt, wie zerbrechlich diese Errungenschaften sind. Das Virus kennt aber keine Nationalitäten und die Wiedereinführung von Grenzkontrollen schützt nicht vor Kontamination. Der Inhaber dieses oder jenes Personalausweises ist für die Verbreitung des Virus nicht verantwortlicher als ein Anderer. Mund-Nasen-Schutz, körperliche Distanzierung und Hygienevorgaben sind bisher die einzigen wirksamen Maßnahmen. Es war absurd, dass Grenzarbeiter, die im Dienste der Wirtschaft beider Länder standen und dessen Beitrag oft unentbehrlich für das reibungslose Funktionieren der Krankenhaussysteme des Nachbarlandes war, denen jeden Abend um 20:00 Uhr applaudiert wurde, dass diese nicht einmal mit ihren Kollegen zu Mittag essen oder auf dem Heimweg in der Bäckerei ein Sandwich kaufen durften.
In diesem Europa der Solidarität wird die trinationale Zusammenarbeit für Colmar, Breisach und Freiburg i.B. eine Schlüsselrolle spielen. Wir wollen, dass die kulturelle und sprachliche Realität unserer trinationalen Region von den Regierungen in Paris, Berlin und Bern anerkannt und berücksichtigt wird.
Europa steht heute vor neuen Herausforderungen. Um sie zu erreichen, wird es nicht ausreichen, die Staaten, um wirtschaftliche Ziele zu vereinen, die auf das Streben nach unendlichem Wachstum ausgerichtet sind. Aber die Europäische Union kann der richtige Hebel sein, der es uns ermöglicht, eine lebenswerte Welt von Morgen zu planen und den notwendigen Energiewandel zu vollziehen. So ist es z.B. unerlässlich, den 1000 Milliarden Euro schweren Breton-Wiederaufschwungsplan von der Einhaltung von Umwelt-, Klima- und Steuergerechtigkeitszielen abhängig zu machen.
Der Rhein ist keine Grenze, sondern eine verbindende Arterie. Er trennt uns nicht, sondern vereint uns.
Wir, die Bürgerinnen und Bürger der Oberrheinregion, demonstrieren heute mit unserer Anwesenheit unseren unerschütterlichen Willen, ein noch stärkeres, demokratischeres und ökologisch widerstandsfähigeres Europa aufzubauen.
Öffnet die Grenzen!
Es lebe hoch die europäische Solidarität!
Es lebe hoch die deutsch-französisch-schweizerische Freundschaft am Oberrhein!
Pourquoi c'est important
Le 14 juin dernier, des habitant(e)s de Colmar, Freiburg, Neuf-Brisach et Breisach se sont réuni(e)s sur le Pont de l'Europe pour réclamer la réouverture des frontières et le respect du principe de libre-circulation des personnes à l'intérieur de l'Union Européenne. Cette action, à l'initiative des Jeunes Européens du Haut-Rhin, de Pulse of Europe et du Mouvement Européen Haute-Alsace, vise à rappeler que les habitant(e)s du Rhin supérieur forme une même famille. Le Rhin est un trait d'union, il ne les sépare pas. Exigeons le renforcement des coopérations politiques, sanitaires, universitaires, culturelles, administratives et environnementales au sein du bassin de vie du Rhin supérieur !