Ula [1] était enceinte, une grossesse longtemps attendue. Mais les organes essentiels de ses jumeaux étaient fusionnés. Ces enfants ne survivraient pas en dehors de son corps et elle risquait une infertilité permanente ainsi qu'une grave hémorragie interne.
Ula a voulu se faire avorter immédiatement dans un hôpital. Mais les médecins ont refusé parce que l'avortement est désormais un crime en Pologne et que le personnel soignant risque jusqu'à trois ans de prison [2].
Au cours des derniers mois, des centaines de milliers de personnes ont protesté contre cette nouvelle interdiction controversée de l'avortement dans les rues de Pologne. Mais ce n'est pas une loi comme les autres : l'avortement a été reconnu comme contraire à la constitution polonaise [3].
Maintenant, le plus grand espoir pour les femmes comme Ula est le « projet de loi de protection » récemment proposé au Parlement polonais pour dépénaliser les avortements [4].
La pression monte : plus de 100 organisations de défense des femmes et de nombreuses·x député·es demandent la dépénalisation de l'avortement. Même des responsables politiques de droite affirment que l'interdiction de l'avortement est allée trop loin. Il est possible qu'elles et ils soutiennent le projet de loi de protection – mais pour cela, nous devons absolument nous faire entendre !
Les organisations de défense des femmes appellent à l'aide et nous demandent de les soutenir. Mobilisez-vous pour montrer aux femmes comme Ula qu'elles ne sont pas seules !
- Le prénom a été changé
- (en polonais) https://www.wysokieobcasy.pl/wysokie-obcasy/7,163229,27072849,zakaz-aborcji-nie-tylko-w-przypadku-wad-plodu-lekarze-odmawiaja.html
- (en polonais) https://www.rmf24.pl/raporty/raport-strajk-kobiet/news-kaczynski-o-orzeczeniu-tk-ws-aborcji-nic-takiego-co-by-zagra,nId,5250509#crp_state=1
- (en polonais) https://www.gazetaprawna.pl/wiadomosci/kraj/artykuly/8082044,lewica-apel-opozycja-poparcie-projekt-ustawa-ratunkowa-dekryminalizacja-aborcji.html