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Aux Gouvernements et dirigeants de l'UE

Cette pétition est lancée par la Coordination Européenne Via Campesina

Les 2 milliards de personnes travaillant dans les zones rurales réclament leurs droits à la dignité et notre droit à une alimentation saine. Une Déclaration de l’ONU sur leurs droits est l’instrument légal le plus puissant contre les abus que les paysans subissent comme l’accaparement des terres, la biopiraterie et l’exploitation au travail. Cela serait une base solide pour la défense de systèmes alimentaires sains et durables. Nous appelons les gouvernements européens à cesser de faire échouer cette initiative.

Pourquoi c'est important ?

Les négociations à l’ONU pour une Déclaration sur les droits du monde rural pourraient changer l’Histoire : une telle Déclaration peut garantir les droits des paysans à nous nourrir, à protéger leur subsistance ainsi que des systèmes alimentaires durables et divers qui nous nourrissent tous.

Cependant, après 15 ans de mobilisation par les organisations paysannes à travers le monde, cette initiative est maintenant en danger. Son avancée au sein de l’ONU risque d’être sabotée pour de bon par les lobbies de l’agro-industrie et par les gouvernements européens indécis, lors du vote qui aura lieu cette semaine à l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Inébranlable dans la défense de sa cause, pour cette occasion, le Mouvement Paysan International, Via Campesina, nous appelle à nous unir pour défendre cette Déclaration !

Aidez-nous à défendre ce processus historique et une alimentation saine et durable, grâce à l’agriculture paysanne !

Envoyons comme message puissant, venu de toute l’Europe, aux gouvernements européens et leurs leaders qu’ils doivent appuyer cette Déclaration ! Nos signatures seront remises aux gouvernements européens seront remises à Genève comme preuve du soutien clair de l’opinion publique à la protection des communautés rurales et des systèmes alimentaires durables en Europe et dans le monde.

Servant de reconnaissance claire du rôle fondamental des petits producteurs, cette Déclaration leur donnerait des perspectives concrètes pour des conditions de travail et de vie décentes. En Europe, malgré une agriculture particulièrement industrialisée, les petits agriculteurs et leur modèle de production constituent la base d'une alimentation de qualité et garantissent la création de la plupart des emplois dans les zones rurales ainsi que la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique. Cependant, en raison d'un manque de revenus décents et de soutien insuffisant des pouvoirs publics et du fait de l’accaparement des terres, les fermes disparaissent à un rythme vertigineux au profit de l'expansion des grands complexes agro-industriels, qui capturent également l'alimentation des populations.

En Europe de l’Est, où est située la vaste majorité des fermiers en Europe, cette Déclaration est extrêmement importante. Les dix millions de personnes dans cette région qui vivent et travaillent dans les zones rurales ont besoin que leur gouvernements appuient cette Déclaration.

70% de la nourriture produite dans le monde provient de l’agriculture paysanne. Les éleveurs, les pêcheurs et les paysans sont les gardiens de la biodiversité et assurent une alimentation durable et de qualité en offrant des alternatives à l’agriculture industrielle de grande échelle. Toutefois, le financement public de l’agro-industrie, l’accaparement des terres, la biopiraterie liée aux semences et les toxiques accords de libre-échange minent les moyens de subsistance dans les communautés rurales ainsi que les systèmes alimentaires durables et sains. Ils ont donc besoin de notre soutien.

Les droits des paysans peuvent être protégés par une Déclaration unique de l’ONU et nous pouvons les aider à la faire adopter en faisant pression sur nos Ministres des affaires étrangères pour qu’ils l’approuvent! Une telle Déclaration serait un outil concret pour arrêter les violations contre les communautés rurales: les paysans seraient capables d’affirmer leurs droits spécifiques à l’image du droit à la terre, à un revenu décent et aux semences. De plus, cela serait un instrument international qui devra être respecté et protégé par les gouvernements et les institutions internationales.


Crédit photo : ©Krasnyi Collective – Karim Brikci-Nigassa

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