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À : Monsieur David Sassoli, Président du Parlement européen Monsieur Charles Michel, Président du Conseil européen Madame Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, et tous les hommes and femmes politiques de bonne volonte

Cette pétition vous est adressée par Mateusz Piotrowski, militant écologique ; Maciej Grodzicki, économiste, Université Jagellonne ; Marta Olesik, philosophe, Académie polonaise des sciences ; Aleksander Temkin, philosophe, militant, Comité de crise des sciences humaines polonaises ; Zofia Sajdek, rédactrice, militante sociale ; Filip Konopczyński, économiste, Fondation Kalecki ; Jan Zygmuntowski, économiste, président de la Fondation « Instrat » ; Adam Ostolski, sociologue, journaliste, traducteur, Université de Varsovie

Texte de la pétition

L'ampleur de la crise du COVID-19 signifie que les solutions adoptées pour la combattre seront déterminantes pour l'avenir des démocraties libérales, des économies et de l'intégration européennes.
C'est pourquoi nous vous demandons d'assumer vos responsabilités politiques et de prendre l'initiative qui avait tant fait défaut après la dernière crise financière de 2008. Aujourd'hui encore, nous subissons tous les conséquences de ces atermoiements.

Nous vous demandons d'allouer les fonds financiers garantissant :
1. 1. Revenu de base inconditionnel pendant au moins trois mois
2. Le financement des entreprises pour maintenir les emplois et socialiser les profits
3. Le financement des services publics au moyen d'obligations européennes émises pour toute l'Union
4. Une recherche européenne sur les médicaments et le vaccin

Pourquoi c'est important

Aujourd'hui, ce ne sont pas seulement des milliers d'Européens infectés par le coronavirus qu'il faut sauver. Ce sont également les valeurs européennes, comme la vie humaine, la démocratie, la solidarité, la communauté, la dignité du travail et des travailleurs qui sont, toutes, des patients en danger de mort. Ces valeurs doivent être incarnées en termes pratiques, dans les décisions concrètes que nous sommes confrontés à prendre aujourd'hui. L'Europe doit montrer que :
La vie de chaque personne, y compris celle des personnes âgées, est une valeur absolue – et non un fardeau pour le budget de l'État ou pour l'économie. Considérer la mort d'une grande partie des membres de la société comme un coût externe, sacrifier délibérément la vie des gens sur l'autel d'un retour rapide sur le chemin de la croissance du PIB est barbare et économiquement inefficace.
● L'introduction des systèmes de retraite – où l'État sanctionne la solidarité de l'ensemble de la société envers les personnes âgées – est un marqueur de l'européanité. N'abandonnons pas les personnes qui ont travaillé toute leur vie pour notre bien-être commun : elles méritent notre gratitude et ont le droit aux soins et à la protection de leur vie.
Le marché libre ne peut exister sans la liberté de ses participants. Cette liberté devient une illusion en cas de déséquilibre extrême, comme lorsque des travailleurs se transforment en otages obligés de risquer leur santé et leur vie pour assurer leur subsistance. Le système de libre échange et de libre entreprise devient alors un régime économique impitoyable.

C'est pourquoi nous réclamons :

1. Un soutien inconditionnel à tous
Un revenu de base inconditionnel devrait être versé pendant au moins trois mois aussi bien aux personnes en activité qu'aux chômeurs, directement sur leur compte. N'oublions pas que la bureaucratie est l'ennemi des faibles. Un soutien financier obtenu par le biais de procédures par trop compliquées manquera de parvenir en priorité à ceux qui sont confrontés à la possibilité de tomber dans une spirale de dette et de pauvreté. Il n'y a pas le temps de vérifier les revenus : c'est certes la norme en matière de politique du marché du travail en temps de paix, mais pas en temps de guerre. Une vérification par les autorités fiscales des revenus supplémentaires perçus par les plus riches dans le cadre de ce revenu de base devrait avoir lieu à la fin de l'exercice financier.
L'économie ne peut se permettre d'attendre une stimulation de la demande et un soutien à la consommation. En attendant, nous devons de toute urgence gagner le temps nécessaire à la mise en oeuvre du confinement généralisé. Nous ne pouvons pas attendre que l'argent donné aux entreprises sous forme de renflouement commence à « tomber goutte à goutte » sur le marché pour les consommateurs et les citoyens. Une telle attente n'était pas valable en temps de paix, et l'est encore moins en temps d'état d'urgence ou de guerre. Nous ne pouvons pas forcer de manière irresponsable les travailleurs sans stabilité financière à sortir du confinement tant nécessaire. Nous avons donc besoin d'un transfert financier immédiat, direct et universel de l'Union européenne vers ses citoyens, financé directement par le budget de l'Union et par l'émission d'argent par la Banque centrale européenne.

2. Le financement des entreprises pour maintenir les emplois et socialiser les profits
Il est nécessaire de veiller à ce que les entreprises européennes – en particulier les petites et moyennes entreprises (PME) – maintiennent leur potentiel productif et un environnement économique stable en leur fournissant des liquidités et en différant leurs obligations en matière d'impôts et de cotisations. Les politiques monétaire et fiscale doivent ici marcher main dans la main. La crise précédente au sein de l'Union a duré si longtemps et a été si sévère pour les plus pauvres parce que les gouvernements avaient peur d'admettre que l'assouplissement quantitatif ne se traduisait pas par la croissance économique. C'est pourquoi nous demandons que la Banque européenne d'investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement aprtent leur soutien direct au financement de mesures anti-crise par les budgets nationaux. C'est par la force de ses institutions et sa capacité à répondre aux situations de crise que l'Europe demontrera sa supériorité par rapport aux systèmes autoritaires.
En même temps, la structure de propriété des principales entreprises aidées devra être modifiée. Les fonds destinés à sauver les emplois doivent servir aux salariés et non aux comités exécutifs des entreprises et aux marchés financiers. La crise ne peut avoir comme conséquence une nouvelle augmentation des inégalités et une vague de privatisation des services publics. L'Europe devrait sauver des emplois, et non les bénéfices des directions générales. C'est pourquoi l'aide aux entreprises doit être liée à vrai sentiment de responsabilité envers les contribuables européens et leur sécurité. Nous postulons que les aides d'État aux entreprises prennent la forme d'une recapitalisation européenne et que la Banque centrale européenne entre dans le capital des entreprises soutenues. Une telle solution – connue par exemple lors de la crise financière de 2008 – garantira à la fois un droit de contrôle sur les salaires et les dividendes et une participation solidaire des sociétés européennes aux futurs bénéfices des entreprises.

3. Le financement des services publics au moyen d'obligations européennes émises pour toute l'Union
La crise à laquelle nous sommes confrontés concerne la santé publique. Elle montre que la société est aussi sûre et saine que ses membres les plus faibles. Les sociétés et les économies ne peuvent donc pas se permettre de ne pas avoir accès à des soins de santé universels de haute qualité. La dégradation des services publics – qui génère à présent des coûts supplémentaires et rend difficile une lutte efficace contre la pandémie – est directement liée aux mauvaises réponses apportées, au nom d'une prétendue rationalité économique, à la crise financière de 2008.
Aujourd'hui, en libérant, sous la forme d'obligations européennes valables pour l'ensemble de l'Union, des ressources financières supplémentaires pour une augmentation radicale par les États-nations – en particulier ceux qui sont les plus touchés par la pandémie – de leurs dépenses de santé, l'Union européenne montrerait que la santé et la vie des citoyens européens sont une priorité pour elle et que la solidarité entre États-nations européens est une réalité et non une fantasmagorie. Elle permettrait également une mobilisation contrôlée des ressources de production en Europe pour un objectif commun : la santé publique.

4. Une recherche européenne sur les médicaments et le vaccin
Un financement public européen est nécessaire pour la recherche de médicaments contre le COVID-19 et la recherche d'un vaccin contre le virus SARS-CoV-2. Les vaccins et les médicaments découverts grâce à ces fonds devraient être exempts de brevets, conformément aux principes de solidarité humaine.

***
L'Europe unie est née en réponse à la dévastation spirituelle et matérielle de la Seconde Guerre mondiale, qui trouvait ses racines dans la crise et le chômage des années 1930. La crise actuelle est un moment décisif : elle peut nous conduire à la désintégration de l'Union et à une fluctuation permanente entre le chaos et l'autoritarisme. Elle pourrait, toutefois, être l'occasion de renouveler le contrat social entre l'Europe et ses citoyen-ne-s – l'occasion de changer le modèle économique actuel en un modèle plus solidaire et plus durable. Il est illusoire de croire que les pays européens qui connaissent une situation économique plus grave peuvent faire face à la pandémie par leurs propres moyens. Si nous voulons à la fois vaincre la pandémie, éloigner le spectre d'une crise économique imminente, et empêcher l'Europe de tomber dans le chaos durant les décennies à venir, nous devons agir par principe : United we stand, divided we fall.
Notre lettre est adressée aux dirigeants des institutions de l'Union européenne : au Président du Conseil, à la Présidente de la Commission européenne et au Président du Parlement européen ainsi qu'aux membres de toutes les fractions du Parlement européen. Nous représentons des groupes idéologiques différents. Nous sommes convaincus qu'aujourd'hui, les libéraux qui reconnaissent la valeur de chaque individu, les conservateurs qui croient en la solidarité intergénérationnelle et les personnes de gauche qui appellent au respect de la dignité du travail doivent agir ensemble.

La vraie division n'est pas actuellement entre les libéraux, la gauche et les conservateurs. La ligne de démarcation est tracée entre ceux qui sont attachés à l'idée de profit à court terme et sont prêts à sacrifier leurs concitoyens au nom de la prétendue protection du PIB et ceux qui ne sont pas d'accord avec une telle logique.

Signataires :

1. Olga Tokarczuk, écrivaine polonaise, lauréate du prix Nobel de littérature en 2018
2. Luigino Bruni, économiste, directeur de recherche du programme pontifical L’économie de François
3. Aleksander Kwaśniewski, ancien Président de la Pologne
4. Jan Zielonka, politologue, professeur de l’Université d’Oxford
5. Agnieszka Holland, réalisatrice et scénariste
6. Ladislau Dowbor, premier conseiller économique de l’ancien Président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva
7. Carlo Ginzburg, historien italien
8. Ulrike Guérot, politologue allemande, fondatrice et directrice du European Democracy Lab
9. Alessandra Smerilli, membre de la Comission Pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican
10. Fernando Savater, philosophe espagnol, essayiste
11. Mieke Bal, artiste néerlandaise, théoricienne de la culture
12. Rocco Butiglione, homme politique italien (Chrétiens démocrates unis, Union de centre), académicien
13. Dorota Gardias, syndicaliste polonaise, présidente de Forum Związków Zawodowych
14. Aleksander Smolar, conseiller politique polonais, président de la Fondation Stefan Batory
15. Stefano Zamagni, président de l'Académie pontificale des sciences sociales
16. Vera Zamagni, professeure d'histoire économique, Université de Bologne
17. Agnieszka Dziemianowicz-Bąk, politicienne polonaise et députée
18. Krzysztof Pomian, philosophe, historien et essayiste polonais
19. John Milbank, théologien anglican anglais
20. Alenka Zupančič, théoricienne et philosophe psychanalytique slovène
21. Reinhard Bütikofer, l'un des coprésidents de l'EGP, et député européen du parti vert allemand Bündnis 90 / Die Grünen. Président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec la Chine.
22. Małgorzata Omilanowska, ancienne Ministre de la Culture et du Patrimoine national dans le gouvernement polonais
23. Michał Boni, homme politique polonais, ancien Ministre de la Numérisation
24. Michał Kołodziejczak, activiste agraire polonais, président du syndicat Agrounia.
25. Robert Biedroń, homme politique polonais, groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen
26. Claus Offe, sociologue politique allemand, sociologie politique à la Hertie School of Governance de Berlin.
27. Stefano Quintarelli, membre de : Conseil de direction du Réseau des solutions de développement durable pour les Nations Unies et Groupe d'experts de haut niveau sur l'intelligence artificielle de la Commission européenne
28. Mladen Dolar, philosophe slovène, psychanalyste, théoricien de la culture et critique de cinéma
29. Tomaso Montanari, historien de l'art et journaliste, professeur à l'Université de Sienne
30. Claus Leggewie, professeur allemand de science politique et directeur du Kulturwissenschaftliches Institut (KWI) à Essen
31. Kira Peter-Hansen, homme politique danois, membre du Parti populaire socialiste au Parlement européen
32. Gianfranco Poggi, professeur émérite de sociologie, Université de Virginie et Institut universitaire européen
33. Lluís Torrens Mèlich, directeur de l'innovation sociale de la mairie de Barcelone, membre du Basic Income Network / Red Renta Básica
34. Andrzej Leder, philosophe polonais, professeur à l'Académie polonaise des sciences
35. Sergi Raventós, sociologue et travailleur social, membre du Basic Income Network / Red Renta Básica
36. Andrzej Nowak, historien polonais
37. Jayati Ghosh, économiste, Université Jawaharlal Nehru
38. Adrian Zandberg, homme politique polonais, député, membre du bureau du parti Razem
39. Jan Śpiewak, activiste social et politicien polonais
40. Tomasz Terlikowski, journaliste polonais
41. Bogdan Zdrojewski, homme politique polonais, ancien maire de Wrocław, ancien Ministre de la Culture et du Patrimoine national
42. Paweł Szypulski, directeur des programmes de Greenpeace Pologne
43. Gérard Rabinovitch, philosophe et sociologue français. Chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), membre du Centre de Recherche sur le Sens, l'Ethique, la Société (CERSES)
44. Dominik Zgódka, directeur des programmes de Greenpeace Pologne
45. Jutta Paulus, pharmacienne et femme politique allemande, députée européenne d'Alliance 90 / The Greens
46. Monika Vana, politicienne autrichienne de The Green-The Green Alternative, membre du Parti vert européen, députée européenne
47. Benoît Biteau, homme politique français, membre du Parlement européen, groupe des Verts, Alliance libre européenne
48. Katarzyna Batko-Tołuć, vice-présidente et directrice des programmes de la surveillance du réseau civique Watchdog Pologne
49. Marta Petrusewicz, professeure d'histoire économique, City University of New York, enseigne l'histoire moderne à l'Università della Calabria.
50. Damien Carême, politicien français, membre du Parlement européen, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures
51. David Cormand, politicien français, membre du Parlement européen
52. Mounir Satouri, politicien français, membre du Parlement européen, Les Verts / Alliance Libre européenne
53. Tilly Metz, enseignante et politicienne luxembourgeoise, membre du Parlement européen, Les Verts / Alliance Libre européenne
54. Mareike Dittmer, directrice de la fondation « The Art Stations Foundations CH, Museum Susch »
55. Monika Kostera, économiste, professeur d'économie, professeur de sciences humaines
56. Piotr Graczyk, philosophe et traducteur, docteur en sciences humaines, professeur à l'Institut de culture de l'Université Jagellonne
57. Kacper Pobłocki, anthropologue, activiste social, initiateur et coordinateur de l'Alliance nationale des mouvements urbains, lauréat du prix de Jerzy Regulski
58. Przemysław Czapliński, critique littéraire, chercheur en littérature contemporaine, membre correspondant de l'Académie polonaise des sciences
59. Andrzej Friszke, professeur de sciences humaines, historien, membre correspondant de l'Académie polonaise des sciences, ancien membre du Collège de l'Institut du souvenir national
60. Ryszard Nycz, professeur de sciences humaines, théoricien et historien de la littérature, membre de l'Académie polonaise des sciences, rédacteur en chef du bimensuel « Teksty Drugie »
61. Maciej Szlinder, philosophe, sociologue, traductrice, éditrice de la revue « Praktyka Teoretyczna », membre du Comité exécutif de la « Gauche ensemble »
62. Anda Rottenberg, historienne et critique d'art, écrivaine, ancienne directrice de la galerie « Zachęta »
63. Karol Tarnowski, professeur de sciences humaines, phénoménologue, philosophe de Dieu et du sujet, ainsi que pianiste
64. Adam Leszczyński, historien, sociologue, journaliste et publiciste, membre de l'équipe « Krytyka Polityczna » (revue « Critique politique ») et co-fondateur d'OKO.press
65. Marcin Wicha, graphiste, dessinateur (créateur, entre autres, de dessins satiriques), chroniqueur, auteur de livres pour adultes et enfants
66. Adam Chmielewski, professeur de sciences humaines, philosophe de la sciences et de la politique, rédacteur en chef de la revue « Studia Philosophica Wratislaviensia », chef du bureau de de la Ville de Wrocław en tant que la capitale européenne de la culture
67. Emanuele Ferragina, sociologue, intéressée, entre autres, par l’exclusion du marché du travail
68. Aleksandra Przegalińska, philosophe, futurologue, publiciste
69. Remigiusz Okraska, sociologue, activiste social, publiciste de la presse écologique et sociopolitique, rédacteur en chef du trimestriel « Nowy Obywatel » (« Nouveau citoyen »)
70. Sławomir Sierakowski, publiciste, sociologue, rédacteur en chef du revue « Krytyka Polityczna »
71. Dariusz Stola, historien, professeur de sciences humaines, membre de l'Académie polonaise des sciences, ancien directeur du Musée de l'histoire des juifs polonais
72. Przemysław Sadura, sociologue, publiciste, co-fondateur de la Fondation « Pole Dialogu » (« Le champs du dialogue »)
73. Sławomir Wittkowicz, président du Syndicat libre « Solidarité-Education »
74. Michał Łuczewski, sociologue, boursier, entre autres de la Fondation Fulbright, lauréate du prix du prêtre Józef Tischner, publiciste, membre du Conseil national de développement, directeur adjoint du Centre pour la pensée de Jean-Paul II
75. Bogusław Liberadzki, homme politique, économiste, professeur de sciences économiques, Vice-président du Parlement européen de la 8ème législature dans les années 2017-2019
76. Rafał Woś, journaliste et journaliste économique, membre du comité de rédaction de « Tygodnik Powszechny » (« Hebdomadaire universel »)
77. Bartosz Bartosik, membre du comité de rédaction du magazine « Więź » (« Lien »), secrétaire du groupe de réflexion du laboratoire « Więź » et membre de l'équipe du comité de dialogue social à la Chambre de commerce polonaise
78. Anna Dziewit Meller, écrivain, publiciste et journaliste, auparavant aussi chef du groupe de rock féminin « Andy »
79. Zygmunt Miłoszewski, écrivain primé, auparavant journaliste et rédacteur en chef de « Newsweek » polonais, auteur de romans, intrigues et histoires
80. Marta Miłoszewska, directrice, enseignante universitaire et militante sociale 81. Miłosława Stępień, activiste sociale, urbaine et écologique
82. Agata Urbanik, animatrice, formatrice et chercheuse sociale, l'une des fondatrices de la Fondation « Pole Dialogu »
83. Dariusz Piórkowski SJ, chroniqueur, directeur spirituel et étudiant en retraite, auteur de publications sur la spiritualité, le développement personnel et la Sainte Écriture
84. Jędrzej Malko, journaliste, chercheur en histoire des discours économiques, analyste à la Fondation Kalecki
85. Weronika Paszewska, co-fondatrice et directrice de « Akcja Demokracja » (« L’action-démocratie »), formatrice, psychologue, militante
86. Joanna Kos Krauze, réalisatrice et scénariste
87. Krystyna Zachwatowicz-Wajda, scénographe, costumière et actrice, membre de l'Académie polonaise des films, co-fondatrice (avec A. Wajda) du Centre « Manggha » d'art et de techniques japonais à Cracovie
88. Henryk Wujec, homme politique, physicien, militant de l'opposition pendant la République populaire de Pologne
89. Mateusz Wojcieszak, membre du conseil d'administration de la Fondation « Pole Dialogu »
90. Jacek Kucharczyk, président de l'Institut des affaires publiques, auteurs des publications sur la démocratie, la bonne gouvernance, les migrations, l'intégration européenne et la coopération transatlantique.
91. Łukasz Domagała, président de la Fédération polonaise des ONG, président du conseil d'administration de la Fondation pour la Pologne
92. Michał Pałasz, professeur universitaire à l'Université Jagellonne, directeur de l'art, de la culture et des médias sociaux, ainsi qu'un activiste social
93. Andrzej Mencwel, historien de la littérature ainsi qu critique de la littérature et de la culture polonaise, anthropologue culturel, essayiste, publiciste, professeur de sciences humaines
94. Bogdan de Barbaro, psychiatre, thérapeute, professeur de sciences médicales, membre du conseil d'administration de l'Association psychiatrique polonaise
95. Bartosz Rydliński, docteur en sciences politiques, co-fondateur du Centre de Ignacy Daszyński, professeur adjoint à l'Institut des sciences politiques de l'UKSW (« L’université du cardinal Stefan Wyszyński »)
96. Jean-Yves Potel, historien français, politologue, écrivain, professeur d'université, diplomate, spécialiste de l'histoire politique de l'Europe centrale, notamment de la Pologne 97. Jarema Piekutowski, sociologue, journaliste, commentateur (« Więź », « Tygodnik Powszechny »), expert social en chef de Thinkzine « Nowa Konfederacja » (« Nouvelle Confédération »), collaborateur de la Fondation « Pole Dialogu » et du Centre pour des défis sociaux de l'Université de Varsovie
98. Jean-François Chanlat, professeur agrégé à la Faculté de gestion, HEC Ecoles des affaires, Université de Montréal, sociologue de l'organisation
99. Mateusz Bednarkiewicz, artiste de cinéma et de théâtre, réalisateur et scénariste
100. Paweł Krupa OP, docteur en théologie, historien des idées, médiéviste
101. Marek Naczyk, professeur de politique sociale comparée, Université d'Oxford
102. Jurgen De Wispelaere, théoricien politique et spécialiste des politiques, Université de Bath
103. Evamaria Langer-Dombrady - Feltétel Nélküli Alapjövedelem (Association hongroise du revenu de base)
104. Paola Guglielmotti, professeur d'études médiévales, Université de Genève
105. Luca Meldolesi, professeur d'économie, Université de Naples
106. Lina Scalisi, professeur d'histoire moderne, Université de Catane
107. Marcelina Zawisza, membre de la Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat
108. Maria Teresa Iannelli, directrice du Musée archéologique national de Vito Capalbi, directrice du Musée archéologique de Monasterace, conseillère pour le patrimoine culturel de la municipalité de Locri
109. Battista Sangineto, archéologue et professeur universitaire italien
110. Tomasz Karoń, stratège politique, analyste des tendances sociales et du marché
111. Tamar Pitch, professeur de philosophie et de sociologie du droit, Université de Pérouse
112. Paulina Matysiak, membre de la Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat
113. Romano Luperini, critique littéraire italien, écrivain, homme politique
114. Claudia Stancatti, professeur de philosophie des langues, Université de Calabre
115. Paul Corner, professeur d'histoire européenne, Université de Sienne
116. Piero Bevilacqua, historien italien, écrivain, essayiste
117. Lucyna Gebert, professeur, Département d'études européennes, d'études américaines et d'études interculturelles, Université de Sapienza à Rome
118. Maria Adele Teti, professeur italienne d'urbanisme, Université de Reggio de Calabre
119. Giuseppe Buondonno, secrétaire régional de la Gauche Italienne (Sinistra Italiana)
120. Massimo Veltri, homme politique italien
121. Renate Siebert, sociologue, Université de Calabre
122. Rudi Assuntino, musicologue, chanteur, auteur-compositeur, réalisateur de télévision et scénariste
123. Salvatore Adorno, historien, Université de Catane
124. Wojciech Kubalewski, co-président du Parti Vert polonais
125. Marek Kossakowski, militant de l'opposition démocratique à l'époque de la République populaire de Pologne, journaliste
126. Ida Dominjanni, philosophe, politologue, essayiste et journaliste, École des sciences humaines de Gênes
127. Marie Toussaint, juriste française, militante sociale et politicienne, membre du Parlement européen, Les Verts / Alliance Libre européenne
128. Salima Yenbou, gestionnaire dans l'éducation française, enseignante et politicienne, membre du Parlement européen, Les Verts / Alliance Libre européenne
129. Tonino Perna, économiste et sociologue, Université de Messine
130. Michał Rusinek, théoricien de la littérature, Université Jagellonne
131. Dorota Kozicka, historienne et théoricienne de la littérature, Université Jagellonne
132. Tomasz Majewski, expert en études culturelles et cinématographiques, Université Jagellonne
133. Oxana Pachlovska, experte en études culturelles, études européennes, américaines et internationales, Université de Rome « La Sapienza »
134. Eva Catizone, politicienne italienne
135. Filippo Veltri, journaliste
136. Tomasz Aniśko, député à Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat
137. Hanna Gil-Piątek, politicienne, militante urbaine
138. Nicoletta Stame, sociologue, Université de Rome « La Sapienza »
139. Enzo Scandurra, anthropologue culturel, chercheur en environnement, Université de Rome « La Sapienza »
140. Luziana Polliotti, journaliste, historienne de la culture
141. Alfonso Gianni, politicien italien
142. Giulia Mafai, costumière, scénographe
143. Alberto Ziparo, théoricien urbain, Université de Florence
144. Gwendoline Delbos-Corfield, politicienne française, membre du Parlement européen, membre du Parti « Europe Ecologie Les Verts (EELV) »
145. Karima Delli, politicienne française, membre du Parlement européen élue en 2009, 2014 et 2019 de la circonscription d'Île-de-France
146. Maria Rosaria Stabili, politologue, Université de Rome TRE
147. Maria Luisa Boccia, politicienne italienne, écrivaine
148. Laura Guidi, historienne, Université de Naples Frédéric II
149. Carmelo Caravella, historien du travail et des mouvements ouvriers
150. Chiara Giunti, chercheuse en technologie éducative, Université de Florence
151. Vittorio Cappelli, historien, écrivain, directeur du Centre de recherche « ICSAIC » sur les migrations, coéditeur du « Journal of Contemporary History » (« Journal de l’histoire contemporaine »)
152. Daria Gosek-Popiołek, députée à Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat
153. Mikołaj Ratajczak, philosophe, éditeur et traducteur
154. Anna Foa, historienne, Université de Rome « La Sapienza »
155. Amalia Collisani, philosophe de la musique et musicologue
156. Ignacy Dudkiewicz, philosophe, bioéthicien, publiciste et journaliste, membre du conseil d'administration du Club de l’Intelligentsia Catholique de Varsovie, rédacteur en chef de « Magazyn Kontakt » (« Magazine Contact »)
157. Leszek Koczanowicz, professeur de sciences humaines, politologue, philosophe, psychologue, éthicien de la politique
158. Krzysztof Podemski, sociologue, spécialiste dans le domaine de la méthodologie de recherche qualitative, des inégalités sociales et de la sociologie du voyage
159. Piotr Trzaskowski, activiste social, initiateur et fondateur de « Akcja Demokracja »
160. Claude Gruffat, entrepreneur et homme politique français
161. Yannick Jadot, militant français de l'environnement, membre du Parlement européen de l'Ouest de la France, ancien coordinateur des actions de Greenpeace en France
162. Andrzej Gniazdowski, philosophe, professeur agrégé à l'Institut de philosophie et de sociologie de l'Académie polonaise des sciences
163. Ryszard Szarfenberg, politologue, promoteur de la science
164. Małgorzata Kowalska, professeur de lettres, philosophe, traductrice
165. Zbigniew Mikołejko, professeur de lettres, philosophe et historien des religions, essayiste
166. Marcin Miłkowski, philosophe analytique, philosophe de l'esprit
167. Anna Cieplak, animatrice culturelle, activiste urbaine, écrivaine, lauréate du Prix Conrad
168. Grzegorz Uzdański, philosophe, écrivain, poète
169. Jakub Majmurek, critique de cinéma, publiciste
170. Marta Dziewańska, conservatrice, Kunstmuseum Bern
171. Aleksandra Andrzejewska, activiste urbaine, Association des activités urbaines « Rozkwit »
172. Franciszek Sterczewski, député à Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat, militant urbain
173. Tomasz Stawiszyński, philosophe, publiciste, essayiste, rédacteur en chef de Radio TOK FM
174. Mikołaj Grynberg, photographe, écrivain, reporter
175. Lucinia Speciale, professeur d'histoire de l'art médiéval, Université du Salento
176. Magdalena Kicińska, journaliste, écrivaine, poète
177. Elżbieta Korolczuk, sociologue, spécialiste en sciences culturelles, militante pour les droits des femmes
178. Bolesław Rok, spécialiste de la responsabilité sociale des entreprises
179. Mikołaj Trzaska, saxophoniste, clarinettiste basse, compositeur de musique de film
180. Wiesław Łukaszewski, professeur de sciences humaines, psychologue
181. Miguel Pina e Cunha, professeur de sciences de l'organisation
182. Katrin Langensiepen, femme politique allemande, membre du Parlement européen, Les Verts / Alliance Libre européenne
183. Tineke Strik, fonctionnaire du gouvernement néerlandais, conférencière et femme politique, membre du Parlement européen, Les Verts / Alliance Libre européenne
184. Alexia Panayiotou, scientifique, spécialiste des sciences de la gestion et de l'organisation, Center for Entrepreneurship, Université de Chypre
185. Marianna Fotaki, professeur d'éthique des affaires
186. Michał Sutowski, politologue, publiciste, traducteur
187. Maciej Wereszczyński, activiste climatique
188. Zoi Michailova, artistes des performances et DJ
189. Olga Stefan, chercheuse indépendante et conservatrice
190. Mihai Burcea, docteur en histoire, centre de conseil historique, Roumanie
191. Yegór Osipov-Gipsh, journaliste et chercheur culturel danois
192. Paul Zawadzki, anthropologue, politologue, l’École Pratique des Hautes Études, Université Paris Sciences et Lettres
193. Emanuele Trevi, écrivain
194. Anita Prażmowska, professeur d'histoire internationale, London School of Economics and Political Science
195. Mohinder Singh, Université Jawaharlal Nehru, théoricien de la pensée politique et sociale
196. Jan Toporowski, économiste britannique, spécialisé dans les crises financières et les réflexions de Michał Kalecki
197. Ferdinando Laghi, président de la Société internationale des médecins pour l'environnement (International Society of Doctors for the Environment, ISDE)
198. Paweł Dobrosielski, expert culturel et philosophe, professeur adjoint à l'Institut de la culture polonaise de l'Université de Varsovie
199. Anna Konieczyńska-Dobrosielska, journaliste
200. Michał Konieczyński, avocat
201. Agata Szczęśniak, journaliste polonaise, éditrice, sociologue
202. Ignacy Niemczycki, président du conseil d'administration de la Fondation « Centre du prof. Bronisław Geremek »
203. Ludwika Wujec, femme politique polonais, physicienne, fonctionnaire locale, militante de l'opposition en République populaire de Pologne
204. Bartłomiej E. Nowak, docteur en économie, président du Groupe des académies « Vistula »
205. Bartosz Lech, fondateur du Parti vert polonais et expert des missions d'observation des élections pour l'OSCE et le Centre Carter
206. Małgorzata Jacyno, sociologue, Université de Varsovie
207. Maciej Konieczny, député à Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat
208. Małgorzata Tracz, députée à Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat, coprésidente du Parti vert polonais
209. Magdalena Biejat, députée à Diète polonaise (Chambre basse du Parlement) du 9ème mandat
210. Klaudia Waryszak-Lubaś, entrepreneuse
211. Jacek Grzeszak, économiste, activiste urbain
212. Mihaela Kelemen, professeur, spécialiste en gestion, Université de Nottingham
213. Alicja Zdziechiewicz, écrivaine et militante environnementale
214. Agata Araszkiewicz, historienne de littérature, critique d'art
215. Jarosław Charchuła SJ, sociologue, professeur academique
216. Rafael Lewandowski, réalisateur, scénariste et producteur de films franco-polonais
217. Luba Jurgenson, écrivaine française, professeur d'études russes, Université de Sorbonne
218. Malgorzata Smorag-Goldberg, professeur d'études polonaises, Université de Sorbonne
219. Agnieszka Grudzinska, professeur d'études polonaises, Université de Sorbonne
220. Anna Saignes, maître de conférences en études comparatives littéraires, Université de Grenoble-Alpes
221. Mateusz Chmurski, maître de conférences en études polonaises, Université de Sorbonne
222. Iwona H. Pugacewicz, professeur d'histoire, directeur du Centre de civilisation polonaise à la Sorbonne
223. Marek Tomaszewski, professeur d'études polonaises, INALCO (Paris)
224. Paul Gradvohl, maître de conférences en histoire moderne, Université de Lorraine (Nancy), ancien directeur du Centre de la culture française et des études francophones de l'Université de Varsovie
225. Beata Zwierzyńska, militante éducative

* Les signataires ont signé la lettre en tant que citoyens individuels et non en tant que représentants des institutions

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